France : 17h45, 12/08

Réunion : 19h45, 12/08

Coucou ! 

Un dernier petit article pour vous raconter la 3ème semaine du voyage. Je n'ai pas autant à y raconter que les autres semaines du voyage, la semaine ayant été plus "relax"...

Je m'en était arrêtée au voyage en avion. Nous avons donc atterri dans le Sud de l'île, en début de soirée. Un bus nous attendait pour nous amener à l'hôtel (musique et vitesse maximales, bienvenue à Maurice !!). Nous sommes arrivées à la pointe des Canonniers, où se trouvait l'hôtel. Nous avons été accueillis par des gens très gentil mais une mauvaise surprise : les Bonnet et les Brenac n'étaient pas enregistrés dans cet hôtel mais dans un autre de la même chaine au nom assez similaire, à 5km de là. Nous avons donc repris le bus, tout déçus d'être séparés. Nous avons mangé au buffet de l'hôtel (qui se trouvait donc à Grand Baie, moins sauvage). Délicieux ! 

Les 2 premiers jours, nous avons donc dormi et petit-déjeuné séparément (2 familles d'un côté, 2 de l'autre), en nous retrouvant au Canonnier la journée. Pas très pratique, notamment la nuit (on s'est retrouvé au bord de la route à attendre le seul taxi qui ne dormait pas encore pendant 30min, à côté d'un nid à rat - véridique -). 

Le lundi, on a pu trouver une chambre au Canonnier, avec tout le monde. Un peu moins belle que celle qu'on avait, mais tant pis ! Plus d'aller-retours en taxi ! 

A partir de là, tout le monde a choisi ses activités à la carte. La semaine était prévue comme ça, en demi-pension, l'hôtel proposait un certains nombre d'activités. On ne mangeait pas les midi, on se goinfraient le matin et le soir. Certains ont profité de leur semaine pour bronzer (Marion), passer leur niveau 1 de plongée (Clément), apprendre la planche à voile ou la voile (Maman et Moi), faire du kayak/ snorkeling/ pédalo, des matchs de tennis (Fred et Mathieu), jouer au boules (les Papas), profiter de la salle de sport, des cours de pilates/ body balance/ yoga, du sauna/ hammam, etc etc...

Le tout a été entrecoupée par des apéros sur la plage, des soirées dansantes où on prenait toute la place sur la piste de danse, un bain de minuit, le vrai soir des 20 ans de mariage de Fred et Nath ... 

  

On a été sur l'île aux Cerfs, en catamaran. Une belle journée, avec la bonne ambiance et une mer turquoise ! 

 

 

Les Feith sont repartis un jour avant pour profiter de la famille de Nath, à la Réunion. On les a retrouvés à l'aéroport. 

Et puis le samedi, on a fini par rentrer... Au grand désespoir de tous !

Bus - Avion - re-Avion - RER x3 - Train - Voiture - MAISON !!!!

Et voilà... 20 ans après, 8 enfants en plus, la boucle et bouclée. Un même (mais tellement différent, parait-il) voyage, avec des moments assez extraordinaires et de nouveaux souvenirs. 

En attendant un nouveau tour dans 20 ans...?

Belle fin d'été à tous !! 

Lisa.

France : 22h52, 11/08

Grand baie, Maurice : 00h52, 12/08

Coucou ! 

Par soucis d'internet et de temps, je n'ai pas pu poster la suite des articles avant notre retour en France. Je reprends donc ce récit pour la rando de Mafate, le mardi.

Mafate est le seul des 3 cirques à être totalement dépourvu de route. Les quelques villages présents dans le cirque ne sont accessibles qu'à pied et approvisionnés par hélico (pour les plus riches ; le reste vit en autarcie). Lieu préservé, totalement sauvage. On y a accédé par le haut du cirque de Salazie, on est descendus jusqu'au gite le premier jour par le chemin des scouts, et remontés par le même itinéraire le deuxième jour. On était accompagnés par les Lenci, les cousins des Fabrié.

Le trajet du premier jour était facile à faire car en descente régulière, sans trop de marches, et a effacé les dernières courbatures qui restaient du Piton des Neiges. Descente de 900 mètres, remontée de 200 seulement. On a pris notre temps, la vue était très belle au début, et puis on s'est retrouvés dans la brume.

On a regardé la jungle dans laquelle on circulait. Encore une fois, peu de faune, mais quelle flore!! En parlant de faune, on a surtout vu des oiseaux, et puis... des grosses araignées !! Dans les hauteurs, on retrouvait des "Bibes", sur leurs toiles, énormes (il y en avait de partout!), et puis dans les maisons (y compris dans la maison où on logeait, biiih) il y avait des "babouk". Les deux espèces sont inoffensives, mais bon... on avait pas envie d'en recevoir une sur nous. Je m'abstiens de publier une photo de ces bébêtes pour les phobiques. Les autres, vous pouvez taper "Bibes" et "Babouk" sur internet. Ça vous donnera une idée. 

 

On a pris notre temps, donc. Plusieurs pauses, pique-nique, photos... On est arrivés au gite en fin d'aprem. Super bel endroit, encore un peu en hauteur sur un plateau, avec une très belle vue sur le cirque et le "Piton cabri", un petit sommet.

 

On a admiré le coucher du soleil et ses belles couleurs, on s'est douchés (yesss), et  puis on s'est régalés avec un cari au porc, du riz, des lentilles, une salade et un gâteau à la banane, le tout accompagné de sauce piquante et de rhum arrangé (délicieux, on en a redemandé). On a soigneusement ignoré la babouk qui était accrochée au plafond (mais en la surveillant d'un œil quand même, qu'elle ne fasse pas de bêtises).

Après le repas, les enfants ont joué un peu au cartes. Les adultes sont allés continuer la soirée au bar, ont recommandé une bouteille de rhum, dansé, récité l'alphabet en créole, fait des danses des orteils, regardé les étoiles les 4 fers en l'air. Bref, on a bien rigolé. 

 

 

On s'est levés pour le petit-déjeuner à 8h, hyper copieux, avec du miel et des confitures locales aux agrumes ou au grenadier. On s'est préparés, et puis on est repartis vers 9h. Plus dur que la veille !! 9km, 900m de montée, seulement 200m de descente (forcément...). On est montés assez vite, on voyait qu'on était entraînés. La montée a duré au total 3h30, en comptant les pauses. On était dégoulinants et bien crevés en arrivant en haut. On a moins regardé les araignées et moins discuté, plus concentrés sur nos pas et notre respiration. On était bien contents de finir et de manger à l'arrivée, vers 12h30. La brume s'est levée pendant la montée, mais on a quand même eu le droit à quelques très beaux paysages...

Après le repas et quelques arrêts pour boire un café, visiter un très beau village (Hell Bourg) ou regarder une cascade, les Bonnet et les Brenac sont allés visiter la sucrerie de Bois Rouge (attenante à une distillerie et à une chaufferie), une usine à la production effrénée (900 tonnes de canne à sucre traitées chaque jour!!). On voulait visiter l'usine, mais il n'y avait plus de place. Les guides nous ont proposé un lot de consolation : une vidéo explicative et une dégustation de rhum. Finalement, on y est quand même restés une bonne heure, et ça nous allait bien. On a acheté du rhum et puis du bon sucre roux. Pas de photos de la dégustation (zut alors). Pour faire diversion, je vous mets donc une très jolie cascade :

Le soir, on était un peu claqués. On a fait un apéro chez les Lenci tous ensemble, mangé des carbos, et puis chacun est allé se reposer. 

Le jeudi 1er août, on s'est de nouveau levés tôt (pleins de bonne volonté) pour aller prendre le bateau à Saint-Gilles. Petite excursion de 2 heures au programme, "Safari" ayant pour objectif l'observation de requins et de dauphins. La mer était calme, le temps un peu couvert mais ni vent, ni pluie à déclarer ! On a navigué quelques minutes pour rejoindre le coin de mer où nageait un groupe d'une centaine de "dauphins à long bec". On a pu les observer de près nager sous le bateau (à portée de main...!), sauter et tourbillonner dans les airs, nager face à face à deux avec un copain ou un bébé... Magique !!  

Après une dizaine de minutes d'observation, on a commencé à chercher les baleines via leurs souffles, qui s'élèvent jusqu'à 4-5m. Elles reviennent pendant l'été austral en eaux peu profondes pour mettre les baleineaux au monde dans une eau chaude et à l'abri des orques. Cet été, cependant, seuls une vingtaines d'individus ont été observés, contre plus de 100 l'an dernier. On a tout de même réussi à apercevoir les dos et les nageoires caudales de quelques baleines, en les attendant longuement en surface. Pas de baleineau en vue, pas de saut non-plus. Un peu moins d'émotions qu'avec les requins, puisqu'on n'a pas réussi à se rapprocher à moins de 200 mètres ni à apercevoir plus d'une nageoire. C'était tout de même super de voire l'île d'un autre point de vue, posée sur l'eau. On a fini par rentrer au port. 

L'après-midi, on a visité une plantation de vanille, dans l'Est de l'île. Une dame au caractère bien trempée et travailleuse dans l'âme, Marise, nous a fait visiter sa forêt et montré ses plants de vanille, dont elle parlait avec grande affection. Parce que oui, la vanille est une liane qui se cultive sur des arbres, il n'y a donc pas de "champs" à proprement parler, sauf dans le cas de certains types de serre. On a suivi Marise à travers la forêt défrichée et réorganisée. La vanille est hermaphrodite, elle ne s'autoféconde que par le biais de l'Homme, manuellement. Chaque fleur fécondée donnera une seule et unique gousse, qu'il faudra récolter après 1an, laisser sécher, masser (si, si), faire raffiner, empaqueter dans des tubes de verre ou sous vide... Tout ce travail de titan expliquant le coût élevé de la vanille, et qui continue de grimper en flèche, laissant place à divers vols et contrefaçons (telles que la vanille charnue, non-raffinée, vendue sur les marchés mais de qualité médiocre). On a également pu admirer un bout de forêt primaire, des bibes (toujours...), des arbres fruitiers et quelques très jolies fleurs, et un zoizeau par ci par là (zoizeau blanc, zoizeau lunette... les noms créoles sont assez parlants!). A la fin de la visite, tout le monde a investi dans de la vanille locale, si bien vendue on était obligés (sur la photo, de la vanille charnue, à ne pas acheter, donc !)...

On est rentrés à la maison en finissant le tour de l'île, et en passant à l'extrême Est, sur le trajet des anciennes coulées (la plus récente date de 2007, éruption qui a provoqué l'effondrement du cratère Dolomieu). Il pleuvait, mais on a pu découvrir d'immenses étendues de roche noire, sèche, fragmentée... recouverte de lichen, ce qui donnait au paysage un étrange aspect pelé, où l'on aurait pu jurer qu'il avait neigé récemment. 

On est aussi passés à la chapelle des laves, à Sainte Rose (qu'une coulée a partiellement envahie dans les années 70e, on a pu y observer la vierge parapluie), à l'anse des cascades (à côté de la mer, de l'eau partout, coulant des falaises, partout sur le sol, entre les plantes, presque comme une mangrove...). 

On est rentrés à la maison après le coucher du soleil. Les parents sont allés manger au resto. Les enfants ont mangé pizza et ont passé une soirée calme, pour la plupart devant un film. 

Le vendredi 2, avec Marion et les parents, on est allés à Saint Pierre pour faire un tour en ULM, offert pour nos anniversaires respectifs. Pendant ce temps, Mathieu et la plupart des Brenac sont allés faire un tour de parapente au bord de la côte. 

Le tour d'ULM a commencé par un avertissement poussé du pilote : on ne pourra pas faire le tour comme prévu, la météo est mauvaise, on ne pourra peut être pas voir le volcan/ le cirque de Mafate/ tout l'Est/ le lagon, bref pas grand chose de garanti : on verra de là-haut. On lui répond qu'on va y aller quand même, de toute façon plus le choix, on part demain. On décolle toutes les deux, chacune dans un petit avion rouge avec un pilote, l'une derrière l'autre.

Finalement, on a pu survoler le Piton de la Fournaise (où l'on voyait encore le point de l'éruption de cette semaine fumer), le Piton des Neiges (où on a aperçu le refuge, perché sur son plateau, et puis des petites silhouettes au sommet, que l'on imaginait toutes fières), on est passés dans le cirque de Cilaos, celui de Mafate (sous les nuages, on a vu le trajet de la rando qu'on avait faite), on a suivi Mafate jusqu'à la rivière des galets puis au Port, tout au Nord. Et puis on est revenus à Saint Pierre par le Lagon, en admirant les barrières de corail, l'eau bleu turquoise, magnifique. On a vu des tortues, 3 dauphins qui nageaient, on a pas vu de baleines mais tant pis. Que c'était beau !! Un vrai coup de foudre. On a plané pour le reste de la journée. 

 

On a mangé dans un très bon restaurant de poisson avec les parents (le DCP), un régal ! L'après-midi, on a fait un petit tour au marché de St Paul, puis on est restés tranquilles. On a fait les bagages. 

Le samedi 3, c'était l'anniversaire de Camille (18 ans !! ils sont allés fêter ça en famille), et le jour du départ à Maurice. On a fini les bagages, rangé et rendu la maison. Les parents se sont levés tôt pour faire à leur tour de l'ULM. Ils se sont aussi régalés, Papa a même vu une baleine et son baleineau !!

En fin de matinée, on est partis pour l'aéroport. Halte au resto ou chez la famille pour certains, pique-nique en haut du Maïdo pour profiter encore un peu de la vue pour les Bonnet. 

On s'est envolés pour Maurice en fin d'après-midi. A peine 45min de trajet, le temps de décoller puis, après 10min, d’atterrir !

Je vous raconterai la semaine à Maurice dans un dernier post. D'ici-là, je vous laisse avec nos sourires béats d'après le vol en ULM. 

Bisous à tous !!

Lisa.

 

France : 09h41, 4/08

Grand Baie, Maurice : 11h41, 4/08

Coucou tout le monde ! 

Je reprends le récit de ces vacances où je m'étais arrêtée, c'est à dire juste après la randonnée du Piton des Neiges. 

Le lendemain et le surlendemain de cet effort, nous avons presque tous été pris de courbatures assez violentes (forcément, quelle idée...) aux quadriceps, mollets (etc etc) qui ont bien limité nos mouvements : marche en canard, montée et descente des escaliers à 4 pattes ou bien en s'agrippant à la rampe, le tout avec une petite grimace parce que ouille ouille ouille, ça pique !!

On s'est pas arrêtés de bouger pour autant...

Le samedi (27/07), on devait faire des sorties en parapente/ ULM, qui ont été annulées pour cause de mauvais temps (il a plu sur à peu près toute l'île par intermittence de samedi à vendredi !!). On a reporté les vols à la semaine suivante, et puis à la place on est allés au marché de St Paul : fruits, légumes & artisanat. Un très bel endroit : des couleurs, partout. Des épices, des fruits toujours plus exotiques, des paniers, des piments, des objets tressés ou faits de bois... On s'est baladés entre les stands, en appréciant les sourires très avenants et satisfaits des vendeurs. Quelle ambiance apaisée et apaisante, décidément... 

On est rentrés manger à la maison, puis on est allés passer l'après-midi à la Maison du Café Grillé. Les enfants n'étaient au début pas très enthousiastes (ou en tout cas pas très concernés par le café), et finalement tout le monde s'est régalé ! On a eu droit à une visite axée non seulement sur le café, son histoire, son rôle dans les débuts de l'exploitation agricole de l'île (il y a moins de 300 ans!), mais aussi à une visite dans le jardin botanique du centre avec Will, un botaniste passionné (donc captivant), une vraie mine de savoir, qui a répondu à toutes les questions qu'on a pu avoir (et même celles qu'on a pas eu) sur les milliers de végétaux présents dans ce jardin. 

L'île de la Réunion est une île très récemment habitée : elle a été découverte sous le règne de Louis XIV, colonisée de colons français et d'esclaves pour y cultiver le sol. Des botanistes ont été chargés de trouver les plantes les plus rentables et intéressantes à cultiver, dont le café. Des milliers d'espèces végétales ont été implantées au fil des années, ce qui explique l'immense richesse de la flore locale (en comparaison à la faune, assez réduite!). En 1848, année de l'abolition de l'esclavage, tout ce beau fonctionnement a été drastiquement bouleversé. Fini la main d'oeuvre pas chère. Avec les débuts de l'exploitation mécanique, les cultures ont changé de nature, au profit notamment de la canne à sucre, plus facile à industrialiser et plus résistante aux cyclones (fréquents ici en été austral). 

Will nous a fait remarquer qu'en 1848, affranchis et bien plus nombreux que les colons, les esclaves auraient bien pu se venger et massacrer leurs bourreaux, mais qu'ils ont plutôt choisi d'oublier. C'est ainsi qu'a commencé la cohabitation de centaines d'ethnies et de religions différentes à la Réunion, qui se poursuit encore aujourd'hui. Cette remarque fait effectivement écho à ce que l'on a pu ressentir jusque là, et notamment la première journée sur la plage : tout le monde cohabite à sa manière, sans tension ni clivage, sans même de jugement, paraît-il. Le racisme n'a plus de définition dans un milieu où toutes les couleurs se rencontrent, sans prédominance ou presque. 

Bref, une visite passionnante, où nous avons parlé alimentation (parfois dénichée sur des arbres peu inspirants à première vue), parfums, plantes médicinales, irrigation, politique, économie, agrotransformation, développement durable... A la fin, nous sommes allés déguster les deux cafés encore cultivés à la Réunion : le café rond et le café pointu (ce dernier se vend à 35 euros la tasse au Japon, 700 euros le kilo !!). Trop bon !

En revenant, on a fait un arrêt à Cap Méchant, pour regarder les vagues s'éclater contre les rochers... 

Le soir, on est restés entre nous. Tranquilles. 

Le dimanche (28/07, toujours bien mal au pattes), les Bonnet et les Brenac sont allés voir le Piton de la Fournaise, au Sud-Est de l'île. Les Fabrié sont allés voir des cascades, les Feith ont reçu de la famille le midi et l'après-midi. On est partis assez tôt au Piton pour avoir le temps clair du matin (de 7 à 10h) avant la brume et la pluie. Mais le temps qu'on arrive (2h de route), il était presque 10h. On a pu voir un très beau point de vue, et puis le temps qu'on arrive jusqu'au point de vue sur l'Enclos (la caldeira: la cavité creusée encadrant le volcan) et le Piton, on n'y voyait plus rien, seulement les buissons du bord de la falaise, et puis blanc. Zut. On a essayé d'aller attendre dans un gite avec des boissons chaudes, mais le temps n'avait pas l'air de vouloir bouger, alors on a fait demi-tour.

Sur le retour, une zone qui était toute embrumée à l'aller était maintenant dégagée : la Plaine des Sables. Magnifique, on se serait crus sur la Lune ! Quasi-pas de végétation, de la terre rouge toute lisse avec quelques rares reliefs de pierre volcanique... A perte de vue, jusqu'aux falaises, ou jusqu'à un à-pic derrière lequel on n'apercevait plus rien, comme si le monde s'arrêtait là. Wow. 

On s'est baladés un peu (toujours jambes tendues, ouille les quadri), et puis on est allés voir la Plaine d'en haut des falaises, magnifique...

On s'est aussi arrêtés pour voir un cratère secondaire, le cratère Commerson, tout de même très profond : presque 300 mètres...

Histoire de ne pas rentrer bredouilles, après manger, on est allés au musée consacré au volcan un peu en contrebas. Super instructif, on a eu un petit film en 4D puis tout plein d'infos sur les volcans, leurs origines, leurs effets, les mécanismes, les roches... Le Piton de la Fournaise, donc, est un volcan assez actif, il a eu une quinzaine d'éruption depuis 10 ans, 2 cette année : en février et en juin. Les coulées de lave s'écoulent toutes dans le même sens ou presque, c'est à dire vers l'Est et la mer, sur une zone inhabitée, où passe une petite route. 

Après la visite au musée, on est rentrées à la maison, où il faisait meilleur. Petit passage à la plage, on s'est installés pour le coucher du soleil, certains se sont baignés. La plage était pleine d'enfants tout excités : on était dimanche, tout le monde en profitait... 

Le lundi 29, on s'est encore levés tôt pour aller faire du canyoning dans la rivière de Langevin. Départ 7h30 pour un rendez-vous sur place à 8h30. Il pleuvait en bas de la montagne, les organisateurs nous ont dit qu'ils n'étaient pas sûrs de maintenir, et puis finalement en montant on a eu droit à un beau ciel bleu, on a même eu chaud ! Papa, Maman, Fred et Adeline ont décidé de ne pas faire la séance, le reste s'est équipé de combinaisons intégrales à multiples couches. On se sentait un peu raides... 

On a commencé par une belle tyrolienne juste devant une cascade, puis plusieurs toboggans, sauts, une descente en rappel, un peu de marche et de nage... L'eau était froide mais la tenue aidait bien, on pouvait rester dans l'eau sans être gênés. La séance était très accessible, on s'est tous régalés. Les guides étaient adorables et très compréhensifs. On est restés dans l'eau presque 3h,  en finissant par une tyrolienne qui nous a tous fait un peu peur à cause de la falaise sur laquelle elle finissait. L'eau nous arrêtait finalement juste avant la pierre. Super sortie, et puis une grosse chance pour le temps : le soleil s'est pointé à notre arrivée, et est reparti juste après ! 

On avait une grosse faim en sortant de l'eau, et on s'est dirigés vers un Quick (pour changer un peu...). En roulant, j'avais les écouteurs, j'ai entendu Maman et Marion crier : la radio et les journaux titraient "Le Piton l'a pété"!  3e éruption de l'année pour le Piton de la Fournaise, sur le flanc Nord du volcan au lieu du versant Sud habituel, ce qui la rendait exceptionnellement visible du public du point de vue où nous étions la veille!! 

Concertations pendant le repas : y aller maintenant? On avait peur qu'il y ait du brouillard comme la veille, on était pas équipés pour le froid, il allait faire nuit (oui mais bon la lave ça brille la nuit !), et puis il va y avoir plein d'embouteillages et pas de place où se garer, et puis il y a 2h de route et on est déjà crevés... Y aller demain matin très tôt? Oui mais on sait pas si il fera beau et si l'éruption sera toujours là et c'est quand même exceptionnel, mais bon la dernière éruption a duré 3 jours, une autre 5, moins d'une journée quand même ce serait étonnant etc etc... bref débat agité. Les Fabrié et Margot ont tenté le coup le soir même, en partant du Quick. Les Brenac, Feith et Bonnet sont rentrés et ont convenu de se lever à 4h30 le lendemain pour y aller avant le lever du soleil. Les Fabrié ont eu un super spectacle, temps clair, lave bouillante...

Ils se sont régalés, ils ont même décidé de revenir avec nous le lendemain ! Nous on a vu l'éruption aux infos. On a fait nos affaires pour la rando du lendemain. On s'est couchés tôt. 

Le mardi 30, donc, réveil un peu après 4h30. Au même moment, mais on le sait pas encore, le volcan s'éteint. On monte vite en voiture, et puis après une dizaine de minutes de route, la radio annonce qu'on ne verra pas grand chose. Merde. Loupé. Bon, maintenant qu'on est levés, habillés et en route, autant y aller, au moins on verra peut être le volcan sans la brume...

Effectivement, quand on arrive, plus de lave, seulement de la fumée et puis plein de scientifiques habillés en blanc qui tournent autour des coulées toutes fraîches. Le volcan est bien visible, on est contents de le voir. Mais bon, ça rie un peu jaune "mais qu'est ce que c'est que cette éruption de 16h, ça s'est jamais vu ça, c'était un crachat ça il se fout de notre gueule un peu le Piton, non?". Déçus, donc. Mais bon, on profite du spectacle (il est beau quand même ce volcan, posé au milieu de son Enclos).

Et puis on part pour aller à Mafate, rando de 2 jours au programme (que je raconterai sur un autre post)! Sur le chemin, on s'arrête pour déjeuner et puis voir quelques points de vue, perchés dans les champs de canne à sucre... 

France : 21h23, 27/07

Plage de l'Hermitage : 23h23, 27/07

Alors... on s'attaque à un gros morceau.

"Allez allez, un pied devant l'autre ! On n'a jamais été aussi près du but ! "

Cet endroit (magique) mérite bien un post individuel, ne serait-ce que pour les quelques centaines de photos que nous avons pris. Je vous laisse imaginer les tris successifs...

Le jeudi 25, donc, départ pour le Piton des neiges. Petit récap' de géologie, dûment relu par Maman Bonnet. Le Piton des Neiges était l'ancien volcan de la Réunion : il était énorme (son sommet culminait certainement à 4 500 mètres d'altitude). C'est ce volcan qui a formé l'île de la Réunion, il y a environ 2 ou 3 millions d'années. Il est dû à un point chaud, et donc temporairement actif puisque la plaque océanique se déplace mais que le point chaud reste fixe en dessous. Un nouveau volcan a donc fini par émerger : le Piton de la Fournaise (bien plus à l'Est). Le Piton des Neiges s'est progressivement éteint (il y a 22 000 ans). Son extinction et son érosion ont causé un remodelage de son relief : il s'est effondré sur lui-même, ne culminant "plus qu'à" 3 070 mètres, et se creusant pour former les trois cirques du centre de la Réunion : Mafate (à l'Ouest), Cilaos (au Sud) et Salazie (au Nord). Bien plus à l'Est, le Piton de la Fournaise (qui culmine à 2 631m) est toujours en activité, il a formé toute la partie Sud- Est de l'île. 

Ce 25 juillet, on est donc partis en direction du sommet du Piton des neiges. Nous 19, les 3 Marais et une des amie (Charlotte) qui s'était greffé au groupe pendant le repas de la veille, donc 23 personnes. On a commencé à monter en voiture (route aux 200 virages), et on s'est garés dans le cirque de Cilaos pour continuer à pied. Il nous restait 1700 mètres à grimper pour arriver en haut. 

On a grimpé 1100 mètres le premier jour. Certains étaient partis plus tôt pour pouvoir marcher plus calmement, les autres ont commencé la montée à 11h. Un chemin en épingles, qui n'en finissait pas de monter, construit de marches hautes qui nous fatiguaient bien. On a fait une pause pique-nique à mi-chemin, déjà bien transpirants.

Et puis on a continué sur un chemin toujours en zig-zag, qui nous faisait monter le long d'une falaise presque à pic. Le chemin était jonché d'arbres, qui nous laissaient de temps en temps admirer le paysage, de plus en plus vertigineux au fil de la montée. 

On est arrivés en haut de la fameuse falaise au milieu de l'après-midi, vers 16h, avant le coucher du soleil, tout contents de voir apparaître le refuge (que vous pouvez voir, sur la gauche de la photo !).

 

 

A 2500 mètres d'altitude, il faisait déjà assez frais, on s'est couverts, et installés dans les dortoirs du refuges (des lits mezzanines de 3 étages, on s'est empilés à 15 dans une petite pièce, c'était assez drôle : une vraie colonie de vacances).

On s'est bien étirés (c'est ce qu'ils essaient de faire, sur la photo ci-dessus), on a admiré un magnifique coucher de soleil au-dessus des nuages.

 

Le soir, rougail-saucisse, spécialement acheminé par hélicoptère et agrémenté de rhum arrangé et d'une sauce au piment (tout ce qu'il faut pour se réchauffer). Certains ont joué aux cartes dans la soirée, d'autres se sont couchés dès 19h, on était déjà bien fatigués et il faisait nuit (forcément!).

Avec Marion, Clément et Charlotte , on a joué jusqu'à 21h. On était les derniers debout dans la salle commune !! On est allés dormir vers 21h30, non sans quelques fou-rires quand l'une puis l'autre se tapait la tête contre le lit du dessus. 

La nuit a été courte, et très fragmentés pour certains (un peu moins pour d'autres, dont les petits ronflements ont bercé les autres toute la nuit). Le réveil a sonné à 4h du matin, pour un départ entre 4h30 et 4h45, de nuit, donc. Il nous restait plus de 500 mètres à monter, sur les marches et les éboulis, éclairés chacun par sa frontale. A partir du plateau du refuge, on n'a plus vu d'arbres ; seulement des petits buissons, beaucoup de cailloux, et une terre toute pelée qui recouvrait des étendues de cristaux de glace. La végétation rappelait un peu celle de la garrigue : petits buissons, cailloux, sol sec...

On a commencé à marcher sous les étoiles. Il faisait froid, on y voyait pas grand chose (la frontale de Maman ne marchait pas : on s'est collées pendant tout le trajet), on était assez mal réveillés, et on était quand même assez haut. Cette partie de l'ascension a donc été plus ou moins mal vécue : les mieux entraînés ou les plus réveillés sont montés plus lentement que d'habitude (ou, pour de rares énergumènes, sans difficulté), d'autres ont vomi plusieurs fois, eu mal à la tête, fait demi-tour ou ont eu très froid au sommet. Sur les 23 du groupe, 19 sont arrivés au sommet (parfois un peu pâles), tous à temps pour voir le soleil se lever du sommet ! Sur les 100 derniers mètres, on voyait les couleurs du ciel changer et rougir le ciel, par-dessus les nuages, pour nous encourager un peu. 

Au sommet (enfin !!), à 6h30, pas mal de vent, un peu plus de 0°C mais un ressenti bien plus froid !!! On a mis toutes les couches de vêtements qu'on avait emportés (pour moi, 6!). Et quelle vue... Le point le plus haut de l'île. Quand les nuages s'écartaient, on voyait la mer de chaque côté, ou alors le fond des cirques, quasiment à pic sur 2000 mètres... Et puis la brume a recouvert le paysage, et on a vu le soleil se lever sur une mer de nuages... Grandiose !!

 

 

On s'est rempli les yeux et la tête (et puis les appareils photos quand même), et puis on est vite vite redescendus se mettre à l'abri du vent. 

On est redescendus jusqu'au refuge, en reprenant nos esprits et notre souffle, tout doucement. On a petit-déjeuné au chaud, avec la fatigue qui commençait à tomber. On s'est remis à descendre assez vite pour ne pas s'endormir ! Pour certains, la descente a été plus difficile que la montée (notamment pour les chevilles et les genoux). 1700 mètres de descente en moins de 5 heures, c'est pas mal ! On a géré au mieux les marches et le sol un peu glissant (pas de fracture du coccyx à déclarer !), on a encouragé ceux qui montaient en leur vantant le magnifique paysage à la clé, et puis on a recommencé à discuter entre nous. Il faut dire que pendant la montée, la plupart n'étaient pas très bavards !! 

La fin de la descente tirait sur les muscles, assez longue. Chacun sa stratégie : discuter, descendre en courant (Papa et Marion : "on tente un truc!" : on les a retrouvé en bas, en sueur), prendre son temps... On était tous contents d'arriver au parking (vers 13h30), de s'asseoir et de s'étirer. Et puis on était un peu fiers aussi quand même ! On avait jamais réussi à monter aussi haut, sur une rando aussi dure. Un vrai effort, mais une vraie réussite aussi... 

On est rentrés en voiture, en s'arrêtant pour manger un sandwich (ça creuse !). Une petite douche (tellement nécessaire et agréable!) et puis sieste, pour le reste de la journée. Le soir, on s'est cuisiné un petit cari boucané (de nouveau, merci Nath!).

Après l'effort...

Voilà pour cette première semaine (absolument folle !). On espère que vous passez un bel été, et on vous fait des bisous !

A bientôt, 

Lisa.

France : 20h08, 27/07

Plage de l'Hermitage : 22h08, 27/07

Coucou tout le monde ! 

Je reprends le blog une nouvelle fois, aidée par plusieurs photographes, dont Maman et Clément. Cette année, on part à la Réunion, mais pas tout seuls. Une petite remise en contexte s'impose. 

Il y a 20 ans, Papa, Maman et (entre autres) 2 autres couples (les Fabrié et les Brenac) sont partis à la Reunion pour célébrer le mariage des Feith ( Fred et Nath, un 4e couple d'amis). Les 4 familles ont emmené Axel, Clément et moi : les ainés (âgés d'un an ou deux) des Brenac, Fabrié et Bonnet (respectivement). 

Cette année, les Feith fêtent leurs 20 ans de mariage à la Réunion. Les mêmes familles accompagnent, en tout 19 personnes (c'est à dire l'équipe d'il y a vingt ans + les enfants nés entre temps). 

Le voyage était donc prévu depuis quelques années. Départ le vendredi 19 juillet 2019, vers 9h, gare de Nîmes. On a tous pris le même train, pas forcément dans les mêmes wagons, mais on s'est tous retrouvés à Paris, avec des tas de bagages, un peu surexcités. On a mangé un bout puis on est allés jusqu'à Orly en RER. On avait tout l'après-midi pour transiter, alors on ne s'est pas pressé. 

On a pris l'avion vers 20h. Presque 11h de vol, de nuit! Là encore, on n'était pas tous à côté. Certains ont très bien dormi, d'autres ont regardé 3 films. Marion a encore dormi les 4 fers en l'air dans l'avion ("j'aime pas avoir les jambes par terre"). 

Le matin, on a vu apparaître l'île de la Réunion, posée sur l'océan. On a atterri vers 9h, heure locale, à Saint-Denis ("chef-lieu" de l'île). 

Il faisait environ 25° au niveau de la mer, la température est restée la même tout le long du séjour. Il faut dire qu'ici, c'est l'hiver ! On change d'hémisphère, la lune est à l'envers, les gens font la bise en commençant par le côté gauche au lieu du droit (si si, on s'est pris quelques râteaux avant de bien comprendre)!

On a pris notre temps, on s'est rassemblés ("groupir!"). On a retrouvé la famille de Nath devant l'aéroport, puis on s'est re-séparés en familles pour récupérer nos voitures de location respectives. 

Rendez-vous chez les parents de Nath, qui habitent sur les collines surplombant Saint-Denis et qui nous ont réservé un accueil de rois. Magnifique vue sur la ville, et puis l'océan derrière, dont on comprendra vite qu'il est omniprésent (fatalement, autour d'une île...). Samoussas, bouchons, bonbons piment...  et puis des Dodos, les bières locales ! On s'est régalés, posés un peu, j'imagine que les parents se sont replongés dans quelques souvenirs. Pour les enfants qui étaient là il y a vingt ans, ou en tout cas pour moi, aucun souvenir. Forcément, à 1 an tout s'efface...

Certains se sont endormis sur les canapés pour rattraper leur nuit.

Avec ceux qui restaient réveillés, on est allés faire un tour à un marché de St Denis, fruits, légumes et artisanat. Les ananas sont délicieux, les avocats disproportionnés, en revanche pas de mangue en cette saison, dommage ! On a trouvé un petit coin pour boire un jus de fruit frais ("le meilleur de l'île", a dit le frère de Nath). Ananas - goyave - passion pour moi, délicieux !! 

Après cette petite escapade, on est allés réveiller tout le monde, et puis on est repartis vers Saint-Gilles (à l'ouest de l'île) pour récupérer la maison de location. 

A Saint-Denis, les infrastructures de la ville ressemblent à celles de la métropole (on voit bien qu'on est en France), les palmiers en plus ! En allant vers les villes un peu plus petites, tout reste très propre et très bien organisé (rien à voir avec l'Asie !), mais on trouve des maisons plus "réunionnaises", en bois peint, surtout en bord de mer ! 

La maison de location est justement en bois, peint en blanc. Elle est super bien placée, à 2 pas de la plage de l'Hermitage. On a une grande maison, et la moitié d'une autre, juste à côté. Les chambres réparties, on est allés regarder la plage. 

A la Réunion, il est en règle générale interdit de se baigner, à cause des requins qui ont causé plusieurs accidents dans les dernières années. Le seul bout d'océan dans lequel la baignade est autorisée est protégé par une barrière de corail. Il s'agit (entre autres) de la plage de l'Hermitage. Peu de fond, mais de très beaux poissons à regarder !

Il était samedi après-midi quand on est arrivés, la plage était pleine de gens, installés pour une sortie baignade, un pique-nique, ou pour une fête d'anniversaire. Un petit groupe jouait des chansons. Ambiance très sereine, assez composite, métissée. Apaisant ! Sur la plage, un très beau filaos (arbre avec des feuilles ressemblant à des fils) dont les racines dépassaient du sol donnait envie d'aller l'escalader. Il était 16h30, le soleil était déjà très bas. On a été surpris par l'heure de coucher du soleil : 17h 45 ! On a plus l'habitude, il fait nuit noire à 19h, la soirée est longue ! 

Première soirée calme, rougail saucisse cuisiné par Nath, délicieux !! Après le repas, quelques jeux de cartes pour les enfants, petit passage sur la plage pour les parents! 

Le dimanche (21/07 !), matinée tranquille. Le midi, les Feith sont allés manger chez les parents de Nath, et les Bonnet sont partis au resto (fêter mes 21 ans). Super endroit au Sud de l'île, près de la rivière, on s'est régalés à manger les 7 plats qui étaient servis (on est restés 4 heures sur place !!). Moment assez magique, on est rentrés vers 17h sur la plage.

 

On est ensuite allés regarder le coucher de soleil, et puis boire l'apéro sur la plage : Bières Dodos, Ti punch et autres cocktails, le tout accompagné de samoussas et de tapas. Délicieux !

On est restés là un moment en début de soirée (il faisait nuit, donc !), et puis on est rentrés finir la soirée tranquillement à la maison, avec un petit gâteau-bougies à souffler pour moi ! 

Le lundi 22, on avait prévu d'aller se balader dans une forêt primaire, mais on s'est réveillés sous la pluie. Changement de programme, donc : on est allés visiter la ferme aux tortues. Une sorte de réserve - lieu de soins provisoire - lieu d'étude pour tortues, majoritairement marines, mais aussi pour quelques espèces terrestres. Visite très sympa, on a vu surtout des tortues vertes (celles retrouvées autour de la Réunion). Grâce aux vitres du bassin, on a même pu les observer de près...

Après cette visite, on est allés admirer un bout de falaise où les vagues s'écrasaient contre les rochers de basalte noir (trop beau!) et surtout un phénomène : "Le Souffleur". Il s'agit d'un trou dans la roche qui concentre toute la force des vagues et propulse l'eau comme un geyser ! Sacré spectacle, et puis de belles photos !

On a fini par aller manger un bout, des plats réunionnais achetés dans un boui-boui et dégustés sur la plage, face à l'océan.

On a un peu longé la côte ensuite. Pas de baignade dans ce coin-ci, puisque pas de barrière de corail. En revanche, des vagues... et puis une marée montante assez imprévisible, qui a surpris Marion ! 

Le soir, on est restés entre nous dans la maison, au calme (tout est relatif, on reste quand même 19!).

Le mardi 23, on a décidé d'aller faire une petite balade pour se préparer à la montée du Piton des neiges, 2 jours après. On est partis au pied du Maïdo, un sommet du centre-ouest de l'île. On s'est baladés dans la forêt pour atteindre un point "Ilet Alcide", une balade qui devait durer un peu moins de 4h, et qui nous a finalement pris 6h, en comptant les pauses. On bouge moins vite quand on est beaucoup ! Le chemin est resté dans la forêt jusqu'à un point de vue où on a pique-niqué ("Les Terrasses"). On a admiré les grands arbres verticaux aux racines encombrantes au début (des Cryptoménias : "les sapins de la Réunion", a expliqué Nath), puis une végétation touffue où la mousse poussait sur les troncs d'arbre et où on pouvait observer des fougères arborescentes.

Promenade pas très difficile puisque peu de dénivelé, mais un peu longue puisqu'on est beaucoup restés dans la forêt : on avait envie de voir la vue, très belle qui plus est, qu'on a pu entrevoir aux Terrasses. 

Après la marche, on est montés en voiture jusqu'au sommet du Maïdo, à 2000 mètres d'altitude, d'où on avait une vue grandiose sur le cirque de Mafate. On a admiré le plateau du Maïdo, recouvert d'une végétation toute volcanique. Avec nos habits assez légers, on a eu froid tout là-haut ! On s'en est mis plein les yeux, et puis on a vite couru vers les voitures.

Sur le retour en voiture, vue directe sur le coucher du soleil, et puis sur la mer : impossible de trouver la limite de l'horizon tellement l'océan, immense, se confondait au loin avec les nuages...

Le soir, on est tous allés chez les parents de Nath pour célébrer les Noces de Porcelaine (20 ans !) des Feith. Une quarantaine d'invités étaient là, on a tous eu droit à un diner de rois préparé par les parents de Nath, Georges et RoseMé : 7 plats (tous aussi bons les uns que les autres), sans compter les bouchons/ samoussas/ bonbons piments, le jus de grenadier, le vin et rhum, la montagne de choux du dessert... On s'est régalés, tout le monde a passé une super soirée. On est rentrés vers 1h du matin (on était bien fatigués, toujours dévariés par l'heure du tomber de la nuit). 

Le mercredi 24, on s'est reposés. Certains ont dormi jusqu'à midi quand d'autres sont allés glandouiller sur la plage, à deux pas de la maison. Quelques uns se sont baignés, l'eau n'est pas très chaude (les Réunionnais pensent les touristes fous de se baigner par cette température, ici c'est l'hiver !). On est rentrés prendre l'apéro dans le jardin, puis retournés manger des sandwich au bouchon sur la plage (super bon !). L'après-midi a été calme, Clément et moi avons respectivement retrouvé des amies qui passaient aussi des vacances ici, elles sont restées manger avec nous le soir. 

Les Marais (d'autres amis, en vacances dans le coin aussi) sont venus passer la soirée avec nous. Cari poulet au menu, super bon, merci Nath ! On s'est tous préparés moralement à l'expédition du lendemain. 

Cette dernière mérite un post à part entière. Je continue donc sur une autre page.